5/29/2023 0 Comments Bubble bazinga missing pluginPakzad NOAO/AURA/NSF Avec l’affinement des méthodes de détection, on se rend compte que les supernovae ne sont pas vraiment les chandelles standard que l’on croit, ce qui relance complètement l’intérêt du domaine. Rector (University of Alaska Anchorage), H. Celle-ci se situe dans l’un des bras spiraux, mais ne brillerait pas de la même façon si elle était au centre. Sur cette image de la galaxie M101 on peut voir distinctement une supernova qui a explosé en 2011 : c’est le gros point blanc en haut à droite. On a pris d’ailleurs l’habitude de les appeler « chandelles standard ». Au temps de la preuve de l’existence de l’énergie noire obtenue à l’aide des supernovae (1999), on imaginait que leur courbe de lumière était assez peu variable. On les étudie dans le but ultime de connaître précisément la nature de l’énergie noire, tenue responsable de l’expansion accélérée de l’Univers. Car il faudra bien aller les chercher, ces ondes gravitationnelles primordiales, avec un nombre de détecteurs embarqués de plus en plus grand afin d’augmenter la sensibilité, et la capacité de confirmer à coup sûr l’origine cosmologique de tout signal détecté !ĭe la poussière galactique aux explosions d’étoilesĮntre temps, j’ai eu l’opportunité de prolonger mon activité de recherche pendant trois années supplémentaires avec un post-doctorat au Laboratoire de physique nucléaire et des hautes énergies (CNRS, Université Pierre et Marie Curie et Université Paris Diderot) sur un sujet complètement nouveau à mes yeux : les supernovae, ces étoiles en fin de vie dont l’explosion est très lumineuse. Les futures missions spatiales, ou expériences au sol ou en ballon visant à détecter avec une grande précision la polarisation du fond diffus à grande échelle, dont l’intérêt aurait pu être remis en question si BICEP2 avait eu raison, viennent de prendre à nouveau tout leur sens. En somme, retour à la case départ, mais avec beaucoup d’informations supplémentaires. Je lui trouve un aspect particulièrement artistique ! Crédits : ESA- collaboration PlanckEt voilà : depuis quelques jours, c’est officiel ! Planck, dans une étude conjointe avec BICEP2 et Keck, fixe une limite supérieure sur la quantité d’ondes gravitationnelles primordiales, et par conséquent pas de détection. Les derniers résultats ont montré une carte de poussière galactique sur laquelle a été rajoutée la direction du champ magnétique galactique. Nous n’avions pas encore les moyens de répondre à BICEP2 car les données polarisées n’étaient pas encore analysées, mais nous sentions qu’une partie importante du signal polarisé de la poussière galactique n’était pas pris en compte. Mais dans la collaboration Planck, nombreux étaient les sceptiques. Ils venaient simplement nous apporter le Graal des cosmologistes ! Nouvelle excitation, experts en tous genres invités sur les plateaux télés, dans les journaux pour expliquer que l’on avait détecté ce qu’avait prédit Einstein un siècle plus tôt. Puis quelques mois plus tard, les américains de l’expérience BICEP2, située au Pôle Sud, ont convoqué les médias du monde entier afin d’annoncer la découverte des ondes gravitationnelles primordiales grâce à leurs données polarisées. Les résultats démontraient la solidité du modèle cosmologique actuel composé de matière noire froide et d’énergie noire.Ī-t-on découvert les ondes gravitationnelles primordiales ? En mars 2013, j’étais donc aux premières loges au moment de la livraison des données en température de Planck qui ont donné lieu à un emballement médiatique impressionnant. Je me suis intéressé au cours de ces trois années à l’étude pour la cosmologie des amas de galaxies détectés par Planck à l’aide de « l’effet Sunyaev-Zel’dovich » (interaction des photons du fond diffus cosmologique avec les électrons piégés au sein des amas de galaxies). Cette thèse m’a amené à faire partie de la grande collaboration scientifique autour du satellite Planck, et en particulier de son instrument à hautes fréquences plus connu sous son acronyme anglais HFI. Mais comment en suis-je arrivé là ? Tout a commencé pendant ma thèse de doctorat en cosmologie au Laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC, CNRS/Paris Diderot), sous la direction de Jacques Delabrouille, entre 2011et 2014. Peut-être le début d’une vocation en médiation scientifique ? Au programme : des échanges à bâton rompu à propos de l’expérience Planck, des supernovae ou l’énergie noire, avec un public passionné et assidu. Il nous raconte comment il est en pourtant arrivé à twitter « en direct de son labo » pendant une semaine. Matthieu Roman est un jeune chercheur CNRS à Paris, tout à, fait novice sur la twittosphère.
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